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Dianne Reeves

1re partie : Hanna Paulsberg Concept

1/ Hanna Paulsberg Concept
La fille de Sonny Rollins est norvégienne ! Mais si le cri puissant que pousse Hanna Paulsberg descend bien du tutélaire auteur de The Bridge, il n’en est pas moins très personnel. À la tête de son quartet composé du pianiste Erlend Stettevoll, du batteur Erik Nylander et du contrebassiste Trygve Fiske, la saxophoniste née il y a trente ans à Rygge signe des compositions qu’elle n’interprète pas qu’avec énergie et robustesse. Le son de cette virtuose sait se faire plus caressant. Une large palette qui a séduit un maître comme Chick Corea, qui l’a invitée à jouer à ses côtés.

2/ Dianne Reeves
Les modes comme le temps glissent sur la voix de Dianne Reeves. En digne héritière de Sarah Vaughan, Dinah Washington, Ella Fitzgerald, Carmen McRae ou Roberta Flack, la reine de Détroit passe, avec une grâce sans égale et une certaine agilité, d’un blues nuancé à une langueur soul, d’un scat furieux à une mélodie pop ou d’une incantation venue du continent africain à une parenthèse bossa nova. Toujours habitée, toujours raffinée, cette ancienne protégée de Clark Terry possède le charisme et la classe qu’on attend d’une grande chanteuse de jazz sans jamais abuser des codes et des clichés qui vont avec. Sur scène, la voix de Dianne Reeves est encore plus vivante. Là, sans filet, elle se pare d’une intensité bien plus forte que sur disque.