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Ghost-Note / Kenny Garrett Quintet / Tony Allen "The Source"
Des rythmiques afrobeat du batteur Tony Allen aux envolées post-bop et calypso du saxophoniste alto Kenny Garrett en passant par le funk millimétré de Ghost-Note, cette soirée réunit des musiciens de jazz imprégnés d’une culture urbaine actuelle et dont le langage est celui du groove.
1/ Tony Allen "The Source"
Né en 1940 à Lagos, Tony Allen n’a jamais pratiqué le moindre instrument de percussion traditionnel pour d’emblée s’intéresser à leur lointaine cousine qu’est la batterie. Autodidacte, c’est à l’écoute des disques d’Art Blakey ou Max Roach qu’il peaufine son jeu de batterie, alors qu’il travaille comme technicien à la radio nationale du Nigéria. Son destin prend un nouveau tour lorsqu’en 1964 il fait la connaissance de Fela Kuti, d’abord au sein des Koola Lobitos, puis comme chef d’orchestre d’Africa 70 où il élabore un nouveau langage, l’afrobeat, mélange de rythmes yorubas, de funk et de thématiques révolutionnaires. Avec Fela Kuti, Tony apposera sa signature rythmique à une vingtaine d’albums, une façon unique de d’allonger les rythmes avec une énergie caressante, mais formidablement efficace. La suite de sa carrière, Tony la mènera entre une fidélité à l’afrobeat originel et une émancipation multidirectionnelle qui passe par le dub, le jazz et la pop internationale.
2/ Kenny Garrett Quintet
Habitué du festival Jazz à la Villette, Kenny Garrett revient cette année en quintet pour présenter un nouveau répertoire attendu depuis la sortie de son dernier disque, Do Your Dance, en 2016. Plus que par les enregistrements, c’est par la scène qu’il faut découvrir la musique de ce saxophoniste alto sous l’influence de John Coltrane (à qui il a rendu un vibrant hommage au milieu des années 1990 avec Pursuance: The Music of John Coltrane) comme de Sonny Rollins, avec un tropisme caribéen et calypso largement exprimé depuis les débuts de sa carrière. Last but not least, le hip-hop fait également partie intégrante de sa signature stylistique. Musicien d’une immense générosité et d’une flamboyance inaltérable, Kenny Garrett est un virtuose hors pair et un véritable showman qui, à chaque live, parvient à émouvoir autant qu’à faire danser.
3/ Ghost-Note
Les amateurs du collectif américain Snarky Puppy seront heureux de découvrir ce nouvel arrivant sur les scènes françaises. Ghost-Note, formé en 2015, est un groupe à géométrie variable emmené précisément par deux membres des Snarky Puppy, le batteur Robert Sput Searight (qui travaille aussi avec Herbie Hancock ou Kendrick Lamar) et le percussionniste Nate Werth, et par l’un des derniers bassistes de Prince : MonoNeon. Pour son premier album au titre prometteur de Swagism, publié en 2018, Ghost-Note s’est offert une liste de featurings et d’invités plus prestigieux et branchés les uns les autres – l’organiste du feu RH Factor, Bobby Sparks, comme le saxophoniste Kamasi Washington. Le tout au service d’une funk hyper millimétrée aux arrangements foisonnants et imprégnés de toutes les influences de la Great Black Music : du hip-hop à l’afro-funk en passant par le jazz, langage qui réunit tous ces fabuleux musiciens.
1/ Tony Allen "The Source"
Né en 1940 à Lagos, Tony Allen n’a jamais pratiqué le moindre instrument de percussion traditionnel pour d’emblée s’intéresser à leur lointaine cousine qu’est la batterie. Autodidacte, c’est à l’écoute des disques d’Art Blakey ou Max Roach qu’il peaufine son jeu de batterie, alors qu’il travaille comme technicien à la radio nationale du Nigéria. Son destin prend un nouveau tour lorsqu’en 1964 il fait la connaissance de Fela Kuti, d’abord au sein des Koola Lobitos, puis comme chef d’orchestre d’Africa 70 où il élabore un nouveau langage, l’afrobeat, mélange de rythmes yorubas, de funk et de thématiques révolutionnaires. Avec Fela Kuti, Tony apposera sa signature rythmique à une vingtaine d’albums, une façon unique de d’allonger les rythmes avec une énergie caressante, mais formidablement efficace. La suite de sa carrière, Tony la mènera entre une fidélité à l’afrobeat originel et une émancipation multidirectionnelle qui passe par le dub, le jazz et la pop internationale.
2/ Kenny Garrett Quintet
Habitué du festival Jazz à la Villette, Kenny Garrett revient cette année en quintet pour présenter un nouveau répertoire attendu depuis la sortie de son dernier disque, Do Your Dance, en 2016. Plus que par les enregistrements, c’est par la scène qu’il faut découvrir la musique de ce saxophoniste alto sous l’influence de John Coltrane (à qui il a rendu un vibrant hommage au milieu des années 1990 avec Pursuance: The Music of John Coltrane) comme de Sonny Rollins, avec un tropisme caribéen et calypso largement exprimé depuis les débuts de sa carrière. Last but not least, le hip-hop fait également partie intégrante de sa signature stylistique. Musicien d’une immense générosité et d’une flamboyance inaltérable, Kenny Garrett est un virtuose hors pair et un véritable showman qui, à chaque live, parvient à émouvoir autant qu’à faire danser.
3/ Ghost-Note
Les amateurs du collectif américain Snarky Puppy seront heureux de découvrir ce nouvel arrivant sur les scènes françaises. Ghost-Note, formé en 2015, est un groupe à géométrie variable emmené précisément par deux membres des Snarky Puppy, le batteur Robert Sput Searight (qui travaille aussi avec Herbie Hancock ou Kendrick Lamar) et le percussionniste Nate Werth, et par l’un des derniers bassistes de Prince : MonoNeon. Pour son premier album au titre prometteur de Swagism, publié en 2018, Ghost-Note s’est offert une liste de featurings et d’invités plus prestigieux et branchés les uns les autres – l’organiste du feu RH Factor, Bobby Sparks, comme le saxophoniste Kamasi Washington. Le tout au service d’une funk hyper millimétrée aux arrangements foisonnants et imprégnés de toutes les influences de la Great Black Music : du hip-hop à l’afro-funk en passant par le jazz, langage qui réunit tous ces fabuleux musiciens.